Vous pensiez que les drones servaient uniquement à livrer des colis ou à prendre des photos de vacances ? Détrompez-vous ! À Mers-les-Bains, charmante commune de la Somme, ces petits engins volants ont trouvé une mission pour le moins… insolite. Pendant trois jours en mai 2025, ils ont survolé les toits de la ville pour… stériliser des œufs de goélands ! Une histoire qui a immédiatement attiré mon attention chez BuzzDuSiecle.com, car avouons-le, ce n’est pas tous les jours qu’on voit des drones jouer les contrôleurs des naissances aviaires !
Quand les goélands font des leurs 🦅
Avant de vous raconter cette opération digne d’un film de science-fiction, laissez-moi vous présenter les "méchants" de l’histoire : les goélands argentés. Ces oiseaux marins, reconnaissables à leur plumage gris clair et leurs pattes roses, se sont parfaitement adaptés à la vie citadine. Un peu trop même !
À Mers-les-Bains, ces volatiles sont devenus de véritables nuisances :
- 🔊 Cris stridents dès l’aube (adieu grasse matinée !)
- 💩 Déjections qui transforment les voitures en toiles abstraites
- 🗑️ Poubelles éventrées et déchets éparpillés
- 🏠 Gouttières bouchées par leurs nids
- 😱 Et parfois même, des attaques sur les passants !
Ricardo Boimare, chargé de ce dossier à la mairie, ne mâche pas ses mots : "C’est vraiment l’argenté qui cause le maximum de nuisances : les cris, les bagarres, les vols, les déjections, les gouttières bouchées avec leurs déchets." Bref, ces oiseaux ont transformé certains quartiers en véritable cauchemar !
De l’escalade aux drones : l’évolution de la stérilisation 🚁
Avant 2025, la ville faisait appel à des cordistes, ces acrobates urbains qui escaladaient les bâtiments pour accéder aux nids et stériliser les œufs avec du formol. Mais cette méthode avait ses limites : nécessité d’avoir l’autorisation des propriétaires, difficultés d’accès à certains toits, et risques pour les cordistes face à des parents goélands parfois très agressifs.
C’est là que la technologie est venue à la rescousse ! Cette année, la municipalité a fait appel à la société "Com in the Sky" (je vous laisse apprécier le jeu de mots) pour une opération de stérilisation high-tech.
"L’avantage de cette méthode, c’est qu’on n’a plus besoin de la présence du propriétaire qui a signalé le nid", explique Ricardo Boimare.
Comment ça marche ? L’opération "huile de colza" 🛢️
Du 5 au 7 mai 2025, deux types de drones ont survolé les toits de Mers-les-Bains :
Le drone espion : Il repère et confirme la présence des nids signalés par les habitants. Tout est géolocalisé avec précision.
Le drone stérilisateur : Équipé d’une petite bouteille d’huile de colza reliée à une pompe, il survole le nid et asperge les œufs. L’huile bouche les pores de la coquille, empêchant l’oxygène d’entrer et bloquant ainsi le développement de l’embryon.
📌 Info box : Pourquoi l’huile végétale ?
Fini le formol toxique ! L’huile de colza ou de tournesol est totalement inoffensive pour les oiseaux adultes. Elle empêche simplement l’éclosion des œufs sans mettre en danger les parents. Une méthode écologique qui respecte le bien-être animal tout en régulant la population.
Cette année, la ville a déboursé 9000€ pour stériliser environ 600 œufs. Un investissement qui semble nécessaire quand on sait que Mers-les-Bains est la station balnéaire qui compte le plus de goélands de toute la côte picarde !
Attention, mission périlleuse ! 🚨
Ne croyez pas que ces drones opèrent tranquillement sans opposition ! Les goélands, particulièrement protecteurs de leur progéniture, n’hésitent pas à attaquer ces intrus volants.
"C’est déjà arrivé qu’ils fassent tomber un drone !" prévient Raphaël Dahan, pilote chez Com in the Sky. "Il faut aller vite pendant l’opération."
J’imagine la scène : un drone poursuivi par une escadrille de goélands furieux, zigzaguant entre les cheminées pour échapper à leurs attaques… On se croirait dans Star Wars ! 😂
Une opération ciblée et encadrée 📋
Attention, cette stérilisation n’est pas une guerre totale contre tous les oiseaux marins. Sur les trois espèces de goélands présentes à Mers-les-Bains (argenté, brun et marin), seul le goéland argenté est concerné.
"Le goéland brun et le goéland marin sont strictement protégés. C’est vraiment l’argenté qui cause le maximum de nuisances," précise Ricardo Boimare.
L’opération est menée dans un cadre légal strict et en lien avec les services de l’État. D’ailleurs, les bâtiments publics sont exclus de l’intervention, sur demande des autorités.
💡 Astuce anti-goélands :
La meilleure façon de limiter la présence des goélands en ville ? Ne pas les nourrir et bien fermer ses poubelles ! Ces oiseaux opportunistes sont attirés par nos déchets alimentaires. En limitant leur accès à cette nourriture facile, on les encourage à retourner vers leur habitat naturel.
Une seconde chance pour les œufs récalcitrants
Une seule aspersion d’huile ne suffit pas toujours. Une seconde intervention est prévue trois semaines après la première pour s’assurer qu’aucun œuf n’échappe au traitement. D’ici là, les habitants peuvent encore signaler de nouveaux nids à la mairie.
Maria Caprian, responsable des opérations chez Com in the Sky, explique : "En stérilisant les œufs, il s’agit aussi d’inciter les goélands à retourner vers des lieux de nidification qui leur sont plus naturels." L’objectif n’est donc pas d’éliminer ces oiseaux, mais de les encourager à quitter les zones urbaines.
Alors que je termine cet article, je ne peux m’empêcher de sourire en imaginant la tête des touristes qui, venus admirer les jolies maisons de Mers-les-Bains, assistent à ce ballet aérien de drones poursuivis par des goélands en colère. Une scène qui mériterait presque d’être filmée pour un documentaire animalier version 2025 !
Et vous, que pensez-vous de cette méthode high-tech ? Ingénieuse solution ou gadget inutile ? En attendant vos réactions, je vais vérifier si aucun goéland n’a fait son nid sur mon balcon… on ne sait jamais ! 😉