Imaginez un instant : vous êtes tranquillement en train de siroter votre café matinal quand soudain, un drone surgit au-dessus de votre tête, prêt à asperger… des œufs de goélands avec de l’huile de colza ! Non, ce n’est pas le scénario d’un film de science-fiction low-cost, mais bien la réalité quotidienne des habitants de Mers-les-Bains, charmante commune de la Somme, qui a déclaré la guerre aux goélands argentés un peu trop envahissants !
La révolution est en marche (ou plutôt en vol) 🚁
Chez BuzzDuSiecle.com, on adore les histoires insolites, et celle-ci mérite vraiment qu’on s’y attarde ! Du 5 au 7 mai 2025, les habitants de Mers-les-Bains ont pu assister à un spectacle pour le moins inhabituel : des drones survolant leurs toits dans une mission très spéciale – empêcher les œufs de goélands d’éclore en les aspergeant d’huile végétale.
Fini les cordistes qui escaladaient dangereusement les toits avec leur petit flacon de formol ! La technologie a pris le pouvoir, et franchement, c’est beaucoup plus fun à regarder. Ricardo Boimare, le monsieur "anti-goélands" de la mairie, explique avec enthousiasme : "L’avantage de cette méthode, c’est qu’on n’a plus besoin de la présence du propriétaire qui a signalé le nid". Pratique, non ?
Opération "Huile de friture" contre les terreurs des toits 🥚
Mais pourquoi tant de haine envers ces pauvres oiseaux marins, me direz-vous ? Eh bien, si vous avez déjà eu un goéland argenté comme voisin, vous comprendrez ! Ces volatiles sont de véritables cauchemars urbains : bruits incessants (essayez de faire la grasse matinée avec leurs cris stridents à 5h du matin), déjections qui transforment votre voiture fraîchement lavée en œuvre d’art contemporain, sans oublier leur fâcheuse tendance à attaquer quiconque s’approche un peu trop près de leur territoire.
La technique est aussi simple qu’efficace : un premier drone repère les nids, puis un second, équipé d’une petite bouteille d’huile de colza ou de tournesol reliée à une pompe, asperge délicatement les œufs. L’huile bouche les pores de la coquille, empêchant l’oxygène d’entrer et donc l’embryon de se développer. C’est écologique, indolore, et ça coûte beaucoup moins cher qu’une thérapie pour les habitants traumatisés par les attaques de goélands !
"C’est déjà arrivé qu’ils fassent tomber un drone ! Il faut aller vite pendant l’opération", prévient Raphaël Dahan, pilote de drone chez Com in the Sky.
Des chiffres qui donnent le tournis 📊
Si vous pensiez que c’était une petite opération de quartier, détrompez-vous ! La mairie de Mers-les-Bains débourse la coquette somme de 9000€ cette année pour stériliser environ 600 œufs. Avec 87 signalements enregistrés pour cette campagne, on peut dire que les goélands ont fait des toits de la ville leur maternité préférée !
Et attention, il ne s’agit pas de s’attaquer à n’importe quel goéland ! Seul le goéland argenté est concerné par cette opération, ses cousins le goéland brun et le goéland marin étant strictement protégés. C’est un peu comme si on organisait une fête et qu’on ne distribuait les cartons d’invitation qu’à une partie de la famille – ambiance garantie au prochain repas de Noël chez les goélands !
Un oiseau opportuniste qui s’invite à table 🍽️
Le goéland argenté n’est pas n’importe quel oiseau. Selon la grande galerie de l’Évolution à Paris, c’est un véritable "opportuniste" – un terme poli pour dire qu’il se comporte comme cet ami qui débarque toujours chez vous à l’heure du dîner sans prévenir.
Ces oiseaux ont compris que la vie urbaine offrait un buffet à volonté : poubelles éventrées, restes de fast-food abandonnés, et même parfois la générosité mal placée des humains qui les nourrissent directement. Résultat ? Ils ont troqué leurs falaises marines contre nos toits plats, bien plus confortables et proches de la nourriture.
Maria Caprian, de la société Com in the Sky, explique avec espoir : "En stérilisant les œufs, il s’agit aussi d’inciter les goélands à retourner vers des lieux de nidification qui leur sont plus naturels". Autrement dit : "Rentrez chez vous, messieurs-dames les goélands, la fête est finie !"
La guerre n’est pas gagnée 🏆
Mais ne croyez pas que nos amis ailés se laissent faire sans réagir ! Ces oiseaux sont intelligents et parfois… légèrement agressifs. Les pilotes de drones en savent quelque chose : "Il est déjà arrivé qu’ils s’en prennent aux drones ou à nous", racontent Raphaël Dahan et Silvio Zuselli, qui doivent parfois manœuvrer leurs engins comme dans un jeu vidéo pour éviter les attaques en piqué.
Une seconde intervention est prévue dans trois semaines, pour s’assurer qu’aucun œuf n’a échappé à l’opération "huile de colza". D’ici là, les habitants peuvent toujours signaler de nouveaux nids à la mairie – une sorte de service client anti-goélands, si vous voulez.
Une leçon pour tous 💡
Si cette histoire nous apprend bien une chose, c’est que nourrir les animaux sauvages n’est jamais une bonne idée. Ces goélands ne seraient probablement pas aussi nombreux en ville si nous n’avions pas transformé nos rues en restaurants cinq étoiles pour volatiles.
Alors la prochaine fois que vous serez tenté de partager votre sandwich avec un oiseau à l’air affamé, rappelez-vous qu’un simple geste de gentillesse pourrait contribuer à créer une armée de goélands terrorisant toute une ville, nécessitant l’intervention de drones armés d’huile de cuisine pour rétablir la paix !
En attendant, les habitants de Mers-les-Bains peuvent dormir sur leurs deux oreilles… jusqu’à la prochaine invasion, du moins !