par Mesdames et messieurs, attachez vos ceintures, car nous partons pour un voyage au cœur de l’absurde administratif à la française ! Aujourd’hui, je vais vous conter l’histoire rocambolesque d’un passage piéton qui a décidé de prendre une année sabbatique. Oui, vous avez bien lu : un passage piéton en vacances !
Un zèbre qui ne veut pas qu’on lui marche dessus
Imaginez la scène : vous êtes à Longny-au-Perche, charmante bourgade de l’Orne, et vous vous apprêtez à traverser la rue du Docteur-Boulay. Vos yeux s’illuminent en apercevant les belles bandes blanches fraîchement peintes au sol. Mais attention ! Ne vous y trompez pas ! Ce passage piéton est en réalité un rebelle qui refuse catégoriquement que vous posiez ne serait-ce qu’un orteil sur lui.
Depuis le 8 mars 2023, ce passage pour piétons est officiellement interdit aux… piétons ! Oui, vous avez bien lu. C’est un peu comme si on interdisait aux poissons de nager ou aux oiseaux de voler. On nage en plein paradoxe !
La faute à pas de chance… ou à pas de trottoir ?
Mais pourquoi diable ce pauvre passage piéton est-il frappé d’un tel ostracisme ? Eh bien, figurez-vous qu’il souffre d’un petit problème de conception. Il lui manque un trottoir surbaissé, ce qui le rend aussi accessible qu’une montagne pour un escargot. De plus, il semblerait que le marquage au sol ait été réalisé par un peintre ayant bu un peu trop de cidre normand, car il n’est pas du tout au bon endroit.
Emmanuel Le Secq, le président de la Communauté de communes Les Hauts du Perche, explique la situation avec un flegme tout britannique : "On ne peut pas modifier un marché qui n’est pas clos". Traduction pour les non-initiés : "On a fait une boulette, mais on ne peut pas la corriger tout de suite parce que… la paperasse, vous comprenez ?"
Les habitants jouent les équilibristes
Pendant ce temps-là, les habitants de Longny-au-Perche se retrouvent dans une situation digne d’un sketch des Inconnus. Imaginez la scène : vous arrivez devant ce fameux passage piéton, un panneau vous informe poliment que vous n’avez pas le droit de l’utiliser. Que faire ? Traverser à côté en jouant les funambules sur le bord du trottoir ? Faire un détour de 500 mètres ? Ou peut-être tenter une traversée en moonwalk pour ne pas techniquement "marcher" sur le passage ?
Les Longnyciens (oui, c’est comme ça qu’on les appelle, j’ai vérifié !) font preuve d’une patience digne de Job. Certains murmurent même que ce passage piéton est en réalité une œuvre d’art conceptuel, une métaphore de l’absurdité de la vie moderne. D’autres y voient un complot des automobilistes pour reprendre le contrôle des rues. La vérité est ailleurs, comme dirait l’autre !
La lumière au bout du tunnel… ou du passage
Mais rassurez-vous, chers lecteurs de BuzzDuSiecle.com, il y a de l’espoir ! Emmanuel Le Secq nous promet que des travaux seront réalisés "en fin d’année ou en début d’année prochaine". Ce qui, en langage de travaux publics, pourrait signifier n’importe quand entre Noël 2024 et la Saint-Glinglin 2030.
En attendant, si vous passez par Longny-au-Perche, n’hésitez pas à faire un selfie devant ce passage piéton rebelle. Qui sait, il deviendra peut-être un jour une attraction touristique, au même titre que la tour de Pise ou le rocher percé de Percé !
Conclusion : quand la réalité dépasse la fiction
Cette histoire, aussi loufoque soit-elle, nous rappelle que parfois, la réalité dépasse largement la fiction. Dans un pays où la bureaucratie est élevée au rang d’art, il ne faut jamais sous-estimer la capacité de l’administration à créer des situations dignes des meilleures comédies.
Alors, la prochaine fois que vous traverserez un passage piéton, ayez une pensée émue pour son cousin de Longny-au-Perche. Et qui sait, peut-être qu’un jour, nous aurons droit à un film hollywoodien sur cette épopée : "Le Passage qui ne voulait pas qu’on le traverse", avec Jean Dujardin dans le rôle du maire et Omar Sy en passage piéton récalcitrant.
En attendant, gardez l’œil ouvert et le pied léger, on ne sait jamais sur quel passage piéton on peut tomber !
