Il était une fois, dans la paisible bourgade de Grand-Couronne, près de Rouen, une Ford Fiesta qui rêvait d’être un char d’assaut. Et que croyez-vous qu’il arriva dans la nuit du 26 au 27 décembre, à 1h30 du matin, sous le regard endormi de la rue Georges Clemenceau? Notre Fiesta, dans un élan de bravoure (ou de maladresse, on ne sait point), s’est élancée dans une quête épique pour embrasser la façade vitrée du Crédit Agricole. Un bisou un peu trop appuyé, semble-t-il, puisqu’elle y a laissé sa calandre comme un trophée de guerre!
Un distributeur de billets épargné et un conducteur volatilisé
Ce qui aurait pu être confondu avec le casse du siècle n’était, en fait, qu’une mésaventure mécanique. Le distributeur de billets, stoïque, n’a pas bougé d’un iota. Quant au preux chevalier qui guidait son destrier d’acier, il a pris ses jambes à son cou après avoir délicatement garé sa monture endommagée un peu plus loin. Un détail croustillant : la voiture était aussi facile à repérer qu’un nez au milieu de la figure, lui manquant justement une bonne partie de la sienne.
Tourville-la-Rivière, un décor de conte de fées pour une comédie burlesque
Pour ceux qui ne connaissent pas le cadre de notre histoire, Tourville-la-Rivière est un charmant petit coin de la Seine-Maritime, peuplé de 2 504 âmes et étendu sur 7,94 km². C’est là que nos habitants, majoritairement propriétaires de leur logis, vivent paisiblement entre maisons de 4 ou 5 pièces et appartements spacieux. Ils paient leurs impôts, certains plus que d’autres, et cultivent un taux d’activité des plus enviables.
Mais revenons à notre Fiesta fugitive. La police de la Seine-Maritime, sans doute moins amusée que nous par cette escapade nocturne, a ouvert une enquête pour retrouver le conducteur fantôme. Aucun billet n’a été dérobé, mais gageons que notre pilote a dû avoir une sacrée migraine au réveil.
En somme, chers lecteurs de BuzzDuSiecle.com, si vous entendez parler d’une Ford Fiesta avec un sourire un peu moins éclatant qu’avant, c’est qu’elle a probablement des histoires à raconter. Et si vous croisez un conducteur qui semble avoir perdu sa calandre en chemin, dites-lui qu’à Grand-Couronne, on préfère les retraits aux guichets plutôt qu’aux façades!